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La cote de turquoise, acte 1

Pour commencer il me faut reparler du fameux standing des lignes de bus turques : deja leurs nombre de lignes est incroyable (toutes les villes sont interconnectees), les bus super modernes et surs, et le service de reservation est hyper complexe et entierement informatise (un site Internet avec une applet java qui gere les emplacements par type de bus, et qui met en place des navettes de services entre les gares routieres et les centre villes, j’entrerai volontiers dans les details techniques mais je vais perdre des lecteurs, alors juste : c’est le top! ). Mais aussi, il y a les petits plus qui font la difference : d’abord un subtil deodorant parfum patchouli est diffuse sur la ventilation de la climatisation avant le depart, ensuite, apres le verre d’eau d’accueil et la petite colation, on vous file une petite serviette humide citronnee. Jusqu’ici, c’est appreciable, mais le petit plus turc consiste a un dernier passage du gentilhomme de la compagnie de bus, qui vous propose un peu d’eau de cologne pour se rafraichir, se laver et se parfumer! Si les trajets ne duraient pas au moins 6h en moyenne, ces voyages en bus seraient anthologiques!

Apres un transit a Mamaris, ville balneaire de base, nous prenons le chemin de Datca, ville situee sur une presqu ile declaree site protege, a la nature intacte et a la mer turquoise. En effet, c’est magnifique, mais helas pour nous un peu mort… A la fin de la presqu ile se trouve un site antique grec, Knidos, que nous aurions aime acceder, mais qui n’est plus desservi en basse saison, ni en dolmus (minibus turc qui ne decolle qu’une fois plein), ni en bateau (les poissons doivent hiberner en hiver, car aucun pecheur ne voulait nous y amener…). On decide de dormir une nuit sur place : on est fatigues, il fait beau, la nature est magnifique et le lendemain, on pourra tenter le stop pour la presqu ile de Bozburun a cote. On s’installe dans un hotel tout neuf, tenu par des chypriotes.On va faire un tour en ville et on a la chance d’assister au record du monde (certifie Guiness book of records) de cassage de briques avec les coudes!! En effet, le turc possedant l’ancien record, veut s’assurer une gloire encore plus grande, alors il s’abime les coudes encore une fois pour la posterite, ils sont deux (le turc et son challenger) a se faire une rangee colossale de 20 briques a casser. Pour finir ils cassent une tour de cette fois 50 briques encore plus dures et montent pour se faire sur une petite plateforme en hauteur, et s’assurent a tour de role en encerclant leur rival de leur ceinture afin d’eviter une chute fatale, c’est beau le sport!

Cet instant historique nous mettant en appetit, nous revenons voir nos amis chypriotes qui nous invite a leur table pour manger des keftas speciales (cuisinees comme on sait le faire a Inegol) excellentes. Un autre chypriote, ami des proprietaires, debarque pendant que nous finissons de manger. Il est grand, la cinquantaine les cheveux mi longs gommines et coiffes en arriere, une cicatrice traverse tout le cote gauche de son visage verticalement pour s’arreter a l’oeil, il a peut etre un oeil de verre, mais nous preferons pas trop lui en demander… Il raconte qu’il vient voir ses amis expatries et qu’il compte visiter les jeunes prostituees russes du coins. Tout le monde rigole d’un rire bien gras, on essaye de suivre, mais pas sur qu’on soit credibles! Enfin, il nous relate les mots de son pere, qui ont fait son education : “Si tu veux devenir riche dans la vie, tu as 3 possibilites : deviens proxenete, joues aux courses de chevaux ou ouvre un casino”. Lui meme choisit l’option course de chevaux, perdit tout son argent, puis comme ses amis hotes, decida d’ouvrir un petit hotel pour sa retraite. Comme quoi, il n’y a pas d’age pour tuer le pere, comme dirait Sigmund!! On finit par parler de l’histoire de Chypre puis au dodo!

Apres une nuit de repos, on repart en stop, Datca nous a repose, allons voir en face si c’est aussi beau et aussi fecond en aventure!